
26 juil. 2023
Lorsque les lois environnementales ne protègent pas vraiment l'avenir des enfants...
Chers amis des arbres,
La préfecture a examiné le dossier de la Mairie de demande de dérogation pour abattre les platanes (Article L- 350- 3 du code de l'environnement qui demande à éviter, réduire et compenser l'abattage d'arbres d'alignements) et nous venons d'en être informés précisément.
Comme vous pouvez le voir par l'arrêté 2023-07-001 ci-dessous, la préfecture autorise l'abattage de 11 platanes au motif de l'extension de l'école et de 2 érables pour motif sanitaire.
Nous avons également obtenu l'ensemble du dossier fourni par la Mairie à l'appui de cette demande (cf en fin d'article) :
1- L'état sanitaire des arbres correct
Au vu de 2 études sanitaires (datant de 2016 et 2023) mandatés par la mairie, si les platanes ont pâti d'un mauvais entretien depuis des années, leur état ne nécessite aucun abattage. L'abattage des érables rue Elie Faure n'est justifié que par le diagnostic très succinct présent dans le permis de construire fait par les architectes NOS.
2- Mesures d'évitement et de réduction pas réellement étudiées
Aucune mesure d'évitement à l'abattage n'a été proposée par la municipalité. Nous avions envoyé à la préfecture les plans de notre proposition alternative, sauf que le dossier de la mairie comportait une critique de notre proposition par le cabinet NOS sur la base d'informations lacunaires voire erronées. Seul un échange professionnel entre les architectes aurait permis une réelle analyse technique et donc une alternative.
=> C'est donc bien uniquement à cause du choix d'implantation de l'extension de l'école par la Mairie que ces platanes vont être abattus.
3 - La prescription des mesures de compensation est minimale : 19 arbres à planter avant le 31 décembre 2024.
La proposition de la Mairie pour le réaménagement de la place du Foirail est peu précise et largement discutable.
Par ailleurs l'entreprise sélectionnée pour l'abattage n'annonce pas de fermeture estivale.
Il est donc à craindre que les arbres ne soient abattus courant août avant la rentrée des classes.
Sans une mobilisation massive de la population foyenne : à Ste Foy la Grande, les arbres patrimoniaux sont condamnés et la parole citoyenne écartée.
Ci-dessous : Dossier déposé par la mairie pour demander la dérogation préfectorale
Documents complémentaires :
Nous n'avons donné à la mairie que les documents très succints déjà disponible sur le site internet et sur la page facebook. Le cabinet d'architecture NOS se permet de critiquer notre proposition (qui est loin d'être la seule alternative) sans en avoir tous les éléments, voire en avançant des arguments faux.
Beaucoup nous disent que les platanes ne valent pas le coût d'être sauvés car ils sont allergisants et qu'ils ne représentent pas un écosystème très riche (contrairement aux chênes ou autres arbres endémiques). Or c'est justement un alignement de platanes qu'ils veulent replanter pour compenser l'abattage.